Que je vous raconte nos récentes péripéties.

En bons parents attentionnés et afin d'avoir des arguments pour contrer la révolte adolescente qui nous attend, nous avons décidé de profiter des soldes de début d'année pour acheter un joli portique aux enfants. On l'a longuement et amoureusement sélectionné sur internet, l'examinant sous tous ses aspects et évaluant le meilleur rapport qualité-prix du marché.

Au final, nous avons jeté notre dévolu sur un produit en bois avec plate-forme et toboggan, de la marque Pouêt (je vous rappelle que ce blog est garanti sans pub...)

On passe donc notre commande et on attend.

Premier fait marquant de notre affaire : la livraison se fait en temps et en heure... on aurait dû se méfier.

Le livreur repart donc dans son joli camion et comme il est passé à midi, je mange, je déballe l'engin après le repas et je constate à ma grande stupéfaction que ce n'est pas celui que l'on a commandé : il y a une balançoire à deux dont nous ne voulions justement absolument pas.

N'ayant aucun numéro du livreur, j'attends donc patiemment 14 heures l'ouverture du service clients et j'appelle.

Après moultes recherches, la dame ne comprend pas : "nous vous avons pourtant envoyé le bon produit... donnez-moi la référence sur les cartons". Mais point de référence sur les cartons... le temps se gâte. Je sors la notice, et ô surprise : voilà-t-y pas que nous sommes les heureux possesseurs d'un portique de marque "Biiip" ou lieu de la marque "Pouêt" !

Incompréhensible.

La dame me dit qu'elle "va mener son enquête made in militari, et qu'elle me rappelle dès que".

Donc.

"Monsieur, le livreur s'est trompé et a interverti deux produits."

En gros, cet endeuillé du cerveau a livré la jolie balançoire de la chair de ma chair à un inconnu qui vote FN si ça se trouve et m'a refourgué la sienne.

"Il va prendre contact avec la personne et va faire la livraison dans le bon ordre".

Ce jour là, j'étais de bonne humeur, j'ai donc acquiescé  à cette solution diplomatique.

10 jours se passent sans la moindre nouvelle, ni du livreur, ni du service client. Je crois que c'est ce silence qui m'a le plus énervé. Je recompose donc le numéro, mais désormais totalement dénué de tout sens du compromis.

"Ah, oui... j'allais vous appeler" (c'est ça, énerve-moi encore un peu plus) "le livreur ne parvient pas à joindre son autre client"...

"Alors, écoutez : j'ai été assez patient. Maintenant, vous faites partir une nouvelle livraison tout de suite, à laquelle vous ajoutez un siège bébé gratos, paske-faut-pas-déconner, et le livreur reprend celui que j'ai déjà au passage".

"ok"

"ok"

Trois jours après, le livreur vient. Je vérifie cette fois en sa présence que c'est bien le bon produit : ouiiiiiii ! Victoire !! Il y a même le siège bébé gratos ! J'écrase une petite larme, lui fais une accolade émue, je signe le document et l'invite à récupérer l'autre portique.

"Ah, mais-non-mais-non ! On ne m'a pas donné d'ordre en ce sens, monsieur..."

Consternation, et j'suis mal dans ma peau, en cow-boy très beau.

Soit... résumé de la situation : nous avons donc notre portique "Pouêt", plus un portique "Biiip" que la marque Biiip ne nous réclamera jamais, puisqu'officiellement, elle ne nous a jamais rien vendu !

Un portique par enfant : si ce n'est pas snob, ça... la grande classe internationale.

Bref, en attendant quoi faire du deuxième... voici le montage du premier en photos :

D'abord, on monte le truc sans le visser vraiment (déjà une vingtaine de vis posées)

On y ajoute la plate-forme et les rambardes de sécurité (encore environ 70 vis...)

On scelle le tout dans le sol (trous, ciment prompt, pattes de scellement... et une dizaine de vis supplémentaires), on ajoute les ustensiles et on finit par les marches qui mènent au toboggan si on n'est pas sadique...

Et zou !!