Depuis la naissance des enfants, nous avions cessé de voyager, couches, nez-qui-coulent, rougeoles et autres amuseries obligent.
Mais bon, quand on a ça dans la peau, difficile de s'en passer... alors, quand on a estimé que les enfants étaient assez grands pour rester seuls voyager avec nous et surtout, l'intégrer et s'en rappeler, nous n'avons pas hésité une seconde. Enfin si, mais pour choisir la destination. Encore que : chacun de nous avait déjà vécu une expérience inoubliable au Canada. C'est donc tout naturellement que nous avons opté pour cette "madeleine de Proust" (sans compter que certaines destinations deviennent compliquées à envisager).
Evidemment, pendant six mois, nous avons pleinement intégré les enfants dans la démarche de préparation du voyage, histoire de bien créer l'envie...
Et enfin, arrive le jour J.
Après 1 heure de route pour rejoindre l'aéroport, effectuer l'enregistrement des bagages, attendre l'embarquement, s'envoler, atterrir à Montréal, passer la douane, attendre les bagages, prendre possession de la voiture de location, faire le trajet vers Québec... nous arrivons enfin à notre première pension : le B&B Marie-Claire (on ne dit pas "Bed and Breackfast" en québecquois, mais "couette et café"), qu'on ne saurait que trop recommander. Certes, pour le dépaysement, sur le coup, on a été un peu surpris d'entendre l'accent provençal et d'apprendre que les propriétaires étaient des expatriés partis... de notre ville (!), mais pour le reste : des chambres impeccables, idéalement situé en plein centre (62 rue Ste-Ursule à Québec, pour ceux qui veulent situer) et des petits-déjeuners à renier sa religion.
Bon... sauf que je n'avais pas prévu que nos petits galopins ne comprennent pas de suite la signification de "décalage horaire". Conclusion : les deux trolls debouts et d'après mon jugement auditif en pleine forme à 5 heures du matin... Je décide donc de les sortir dans un Québec au lever du jour, comme peu de monde a pu le voir.
On a même les canons de la grosse princesse rien que pour nous !
Alors, l'histoire de la "grosse princesse", il faut que j'explique : Lucie a été très impressionnée par la taille du château Frontenac, et a justifié cette particularité par la présence quasi certaine d'une princesse aux dimensions tout aussi spectaculaires.
A suivre...